Précisons d'abord ce que sont les
parotides et ce qui se passe lors de leur « mise en place ».
Le sujet me paraît important car l'une des juments dont je
m'occupais a provoqué une véritable prise de tête et les
explications, qu'on m'avait fournies à ce moment là, m'avaient
laissée sur ma faim. Pour résoudre ce problème je m'en étais donc
remise la jument. « Étoile » , parce que la tête dans
les étoiles, était à la r'tourne.
Jeune jument d'extérieur, elle
fut travaillée en descente d'encolure et lorsqu'elle eu compris et
trouvé son confort et un début de rectitude, le nez dans le sable,
attitude librement choisie par elle et librement consentie par ma
pomme, je commençais à raccourcir les rênes pour obtenir un
attitude plus horizontale, encolure dans le prolongement du dos. De
ce fait l'angle tête encolure diminua. Par les transitions d'allures
et dans les allures, les postérieurs bien sous la masse, l'encolure
remonta d'elle même et l'angle tête encolure se ferma encore plus.
Je laissais faire.
Mais la jument devint irrégulière, pas dans ses allures mais dans sa concentration, son acceptation du travail. Un jour parfaite, docile et conciliante, le lendemain, branchée sur le mors irascible et insoumise. Les jours "sans", j'en revenais au travail encolure basse, ce qu'elle acceptait volontiers et reprenais le travail « haut » les jours "avec". Le lendemain d'un jour "avec" elle ne vint pas se frotter la tête contre moi, contrairement à son habitude. Alors que je prenais l'initiative de la caresser en montant les mains de chaque côté de sa tête, je senti deux protubérances chaudes sous les oreilles le long du maxillaire inférieur, l'une à gauche plus importante. C'est ainsi que je fis connaissance avec les parotides: les glandes salivaires du cheval qui se situent sous la branche de la mandibule, partie verticale de la ganache qui remonte vers l'oreille. Elles sont normalement invisibles puisque cachées sous la ganache, mais lorsqu'au cours du travail l'angle tête encolure se ferme, si la cravate du cheval(l'attache tête encolure) n'est pas assez fine, trop musclée chez les entiers ou trop de gras, elles peuvent être comprimées et ressortent sur le coté de la ganache. Lorsqu'elles sont apparentes sur le coté de la ganache elles sont inflammées . Cette inflammation peut provoquer l'arrêt de la sécrétion de salive ce qui peut aller jusqu'à empêcher le cheval de manger dans les cas les plus aigus. Même lorsque la production de salive n'est pas affectée, l'apparition des parotides est toujours un indice à prendre au sérieux. Il indique que, dans le travail du cheval , l'angle tête encolure est trop fermé et nécessite de la part du cavalier de revenir à un angle tête encolure plus ouvert. Les parotides apparaissent lorsque le cavalier demande une cession de nuque dans un angle tête encolure trop fermé.
Mais la jument devint irrégulière, pas dans ses allures mais dans sa concentration, son acceptation du travail. Un jour parfaite, docile et conciliante, le lendemain, branchée sur le mors irascible et insoumise. Les jours "sans", j'en revenais au travail encolure basse, ce qu'elle acceptait volontiers et reprenais le travail « haut » les jours "avec". Le lendemain d'un jour "avec" elle ne vint pas se frotter la tête contre moi, contrairement à son habitude. Alors que je prenais l'initiative de la caresser en montant les mains de chaque côté de sa tête, je senti deux protubérances chaudes sous les oreilles le long du maxillaire inférieur, l'une à gauche plus importante. C'est ainsi que je fis connaissance avec les parotides: les glandes salivaires du cheval qui se situent sous la branche de la mandibule, partie verticale de la ganache qui remonte vers l'oreille. Elles sont normalement invisibles puisque cachées sous la ganache, mais lorsqu'au cours du travail l'angle tête encolure se ferme, si la cravate du cheval(l'attache tête encolure) n'est pas assez fine, trop musclée chez les entiers ou trop de gras, elles peuvent être comprimées et ressortent sur le coté de la ganache. Lorsqu'elles sont apparentes sur le coté de la ganache elles sont inflammées . Cette inflammation peut provoquer l'arrêt de la sécrétion de salive ce qui peut aller jusqu'à empêcher le cheval de manger dans les cas les plus aigus. Même lorsque la production de salive n'est pas affectée, l'apparition des parotides est toujours un indice à prendre au sérieux. Il indique que, dans le travail du cheval , l'angle tête encolure est trop fermé et nécessite de la part du cavalier de revenir à un angle tête encolure plus ouvert. Les parotides apparaissent lorsque le cavalier demande une cession de nuque dans un angle tête encolure trop fermé.
Pour « Étoile » on m'a
dit: « t'inquiète pas ça va passer avec le travail » et
« attention repos jusqu'à ce que l'inflamation passe »
ceci ne me satisfaisait pas du tout. Donc j'ai cherché et c'est
Steinbrecht qui m'a fourni les explications le plus complètes, comme
quoi les anciens sont à étudier.
On peut objecter que certains chevaux
n'ont pas l'écartement suffisant pour que les parotides puissent y
trouver suffisamment de place...
Mais si certains chevaux ont une auge
étroite tout leur squelette est en rapport, fin et étroit, comme
c'est le cas des pur sang arabes pour lesquels on invoque
l'étroitesse de leur mandibules pour justifier leur port de tête.
Or j'ai eu l'occasion de monter des PSAR qui toléraient parfaitement
le ramener. Une trotteuse à la tête étroite mais à la cravate
particulièrement fine donnait un ramener parfait, sans que jamais
les parotides ne soient apparues. J'en avais déduit que c'était
plus une question d'épaisseur de cravate donc de muscles que
d'étroitesse de tête.
Par contre un SF particulièrement bien
proportionné, mais malheureusement travaillé en rênes allemandes
uniquement, à l'obstacle, présentait la fameuse « cassure »
d'encolure au niveau de la troisième vertèbre, et les parotides
apparentes. Cette « cassure » était pour moi , à
l'origine d'une nuque raide, qui ne cédait, pas et d'une cravate
impossible à affiner sans intervention d'un ostéopathe. Ben, oui,
j'y reviens encore, mais malgré toutes leurs sciences et techniques,
il est des « blocages squelettiques » auxquels les
cavaliers les plus savants ne peuvent remédier.
Concernant les chevaux de dressage qui
présentent des parotides apparentes...
Les chevaux destinés au dressage sont
sélectionnés pour cette discipline, donc le ramener devrait être
pris en compte dans cette sélection, alors je m'étonne qu'un cheval
au maxillaire étroit qui ne pourra pas naturellement fermer l'angle
tête encolure puisse être présenté sur un carré de dressage,
surtout à haut niveau. On les sélectionne pour leur amplitude
naturelle des gestes des antérieurs, amplitude qui ne peut se
développer que sur une encolure haute, encolure haute qui n'est
gérable qu'en cession de nuque, cession de nuque qui ne s'obtient
facilement qu'avec un maxillaire assez large pour que les parotides
restent à leur place, en dessous, car si elles ressortent le cheval
est gêné et ne cèdera pas correctement dans sa nuque, encolure
haute. Donc à moins d'un problème d'encolure « blocage de
cervicales » on ne devrait pas voir les parotides sur un cheval
de dressage de haut niveau. Le cavalier devrait tolérer que le
chanfrein ne soit pas vertical mais au delà de la verticale.
"Avec un cheval aux ganaches peu
écartées, il faut savoir limiter la fermeture de la nuque...et
obtenir la remontée et le soutien de l'avant main par un juste
travail de l'arrière main."(Yves Katz)
Mais un cheval généreux pourra fermer
de lui même l'angle tête encolure, même sur des rênes longues,
c'est donc aussi sur la durée de l'exercice, dont résulte le port
de tête, que le cavalier devra jouer.
Le cavalier devra veiller également à
affiner cette fameuse « cravate ».
Étoile m'a appris à laisser de coté
tout exercice qui amenait le relèvement prononcé du garrot entre
les épaules, travail de 2 pistes transitions rapprochées et
reculé,(à moins de les pratiquer comme Pradier, le nez dans le
sable, mais je ne connaissais pas Pradier à ce moment là et ces
exercices ne sont possibles qu'avec un engagement prononcé des
postérieurs ce qui n'est pas applicables à tous les chevaux, mais
c'est un autre débat) pour en revenir au travail de base,
essentiellement le cercle en attitude basse, nuque jamais au dessus
du garrot, le seul travail qu'elle acceptait volontiers tant que les parotides
étaient apparentes et ceci pendant un temps assez long. Ce travail
là fortifie et assoupli les postérieurs et surtout a le mérite
d'affiner la cravate. Le cheval qui étire son encolure (tire la
nuque vers l'avant ) muscle le dessus de l'encolure depuis le garrot
et affine le dessous. En affinant le dessous de l'encolure les
ganaches se dessinent sur tout leur pourtour, elles ne sont plus noyées
dans l'attache de la tête à l'encolure. Le dessin net des ganaches
est un indice qui me paraît valable pour savoir si un cheval est
bien ou mal cravaté donc si les parotides risquent de ressortir ou
non au cours de la formation du cheval.
« Étoile » était non
seulement creuse (à la r'tourne) donc encolure plus musclée en
dessous qu'au dessus mais fortement dissymétrique, coté gauche plus
long que le coté droit, c'est aussi pour cela que sa parotide gauche
était plus enflée que la droite. Encore une raison pour continuer
dans le travail de base d'étirement global et de renoncer à tout
relèvement d'encolure prématuré malgré sa bonne volonté certains
jours.
Il me semble qu'il faut également
s'interroger sur les parotides lorsque le cheval présente une
différence de salivation d'un coté par rapport à l'autre dans le
travail. J'ai pu remarquer que certains cavaliers trouvaient normal
l'apparition de ces protubérances molles sur le coté des ganaches:
on m'avait dit pour Étoile que « c'était normal et que cela
passerait avec le travail ». Mais même si elles n'occasionnent
aucune gêne, elles restent un indice dont le cavalier doit tenir
compte dans la progression qu'il propose à son cheval.
Revenir au
travail de base n'est jamais une perte de temps, bien contraire.
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